au nombre de fes Elûs. 4°. Que les perfonnes mariées doivent confequent, s'ils ne veilfent fur eux-mêmes, apprehender le châtiment que Dieu exerça fur ceux dont il est parlé au Chapitre fixiéme de Tobie, & qui furent livrez au pouvoir du demon; parceque dans le mariage ils n'avoient en vûë que de contenter l'inclination qui les portoit au plaifir. 5°. Qu'ils doivent encore craindre davantage, s'ils tomboient dans de femblables déreglemens, la punition terrible d'Onam fils de Juda, que la crainte d'avoir des enfans porta à un crime execrable, & qui en fut puni par un coup exemplaire du Ciel. 6°. Que la continence à laquelle faint Paul les exhorte, pour vaquer à la priere & aux exercices de pieté, eft un point fur quoy ils doivent faire une attention particuliere, & que c'eft fur tout dans les temps que I'Eglife a confacrez à la penitence, & aux folemnitez de l'année où ils songent à approcher des Sacremens, que cet avertiffement de l'Apôtre doit avoir lieu. V. La femme doit en particulier l'obéïffance & la foûmiffion à fon mary. C'eft l'enfeignement que donne l'Apô tre faint Paul écrivant aux Ephefiens. Que les femmes, dit-il, foient foûmifes à leurs maris, comme au Seigneur. Et il en apporte lui-même la raifon ; parceque le mary, ajoûte-t-il, est le chef de la femme, comme Jesus-Chrift eft le Chef de l'Eglife. Comme donc l'Eglife eft foûmife en tout à Jefus-Chrift, & qu'el le eft gouvernée par lui, les femmes doivent auffi être foûmifes à leurs maris, & recevoir d'eux l'ordre & la régle de leur conduite. Saint Pierre prefcrit la même chose aux femmes, & il ajoûte un nouveau motif pour les y enga ger: Afin, dit-il, que s'il y a des maris qui ne croient pas encore à l'Evangile, ils foient portez à y croire par la bonne vie de leurs femmes, confiderant la pureté de leurs mœurs, & la crainte refpectueuse qu'elles ont pour eux. Mais les maris de leur côté ne doivent pas abufer de la foûmiffion de leurs femmes, ni rien exiger d'elles qui intereffe la conf cience car alors ils pafferoient les bornes de leur pou voir. Ils doivent les regarder non-pas comme des efclaves, mais comme leurs compagnes, & comme une partie d'euxmêmes, ainfi que faint Paul les en avertit, & avoir pour elles toute la tendreffe & toute l'amitié que demande cette confideration, & que leur prescrit le même Apôtre. 55 55 55 55 5 5 5 5 Bÿÿ Des devoirs des peres & des meres envers leurs enfans. L Es devoirs des peres & des meres envers leurs enfans peuvent se réduire à fe deux, qui en renferment plufieurs, à l'éducation, & au foin de leur établissement. Premierement ils doivent à " leurs enfans l'éducation : & fe. C'eft par-là qu'un pere eft le font. Tous les autres avantages qu'ils peuvent procurer |