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fonne ne l'a connu qui ne l'ait regreté. Je n'ai point vú d'Eloge funebre, fait par le Public, plus net, plus exemt de reftrictions & de modifications que le fien. Auffi les qualités qui plaifoient en lui étoient précisément celles qui plaifent le plus généralement, des mœurs douces, une gayeté fort égale, unc grande envie de fervir & d'obliger, & tout cela n'étoit mêlé de rien qui déplût, d'aucun air de vanité, d'aucun étalage de fçavoir, d'aucune malignité ni déclarée ni envelopée. On ne pouvoit pas regarder fon extrême activité comme l'inquiétude d'un homme qui ne cherchoit qu'à fe fuir lui-même par les mouvemens qu'il fe donnoit au-dehors, on en voyoit trop les principes honorables pour lui, & les effets fouvent avantageux aux autres..

L'Académie a été plus touchée de fa mort que le refte du Public. Quoiqu'occupée des Sciences les plus élevées au-deffus de la portée ordinaire des hommes, elle ne laiffe pas d'avoir des befoins & des intérêts, pour ainfi dire, temporels, qui l'obligent à négocier avec des hommes, & fi elle n'y employoit que des Agens qui ne

fçuffent que la Langue qu'elle parle, elle ne feroit pas fi bien fervie par eux, que par d'autres qui parleroient & fa Langue & celle du monde. M. du Fay étoit une espece d'Amphibie, propre à vivre dans l'un & l'autre Element, & à les faire communiquer enfemble. Jamais il n'a manqué l'occafion de parler ou d'agir pour l'Académie, & comme il étoit par-tout, elle étoit fure d'avoir par-tout un Agent habile & zelé, fans même qu'il eût été chargé de rien. Mais ce qu'elle fent le plus, c'eft d'avoir perdu un Sujet déjà diftingué par fes talens, destiné naturellement à aller fort loin, & arrêté au milieu de fa course.

Fin du VIe & dernier Volume.

TABLE

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ELoge de Monfieur de la Hire.

Eloge de M. de la Faye n

Eloge de M. Fagon.

Eloge de M.TAbbé de Louvois.

page 1

27

-34

47

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54

74

Eloge de M. Renau.:~

8.7

Eloge de M. le Marquis de Dangeau.

122

Eloge de M. des Billettes.

135

Eloge de M. d'Argenson.

141

Eloge de M. Couplet."

55159

Eloge de M. Mery.

1.68

Eloge de M. Varignon.

182

Eloge du Czar Pierre I.

203

Eloge de M. Littre.

248

Eloge de M. Hartfoëker,

262

Eloge de M. Delifle.

294

Eloge de M. de Malézien.

314

Eloge de M. Neuton.

Eloge du P. Reyneau.

·Eloge de M. le Maréchal de Tallard.

Eloge du P. Sebaftien Truchet, Carme,

Eloge de M. Bianchini.

Eloge de M. Maraldi.

Eloge de M. de Valincourt.

Eloge de M. du Verney.

Eloge de M. le Comte de Marfigli.

Eloge de M. Geoffroy.

Eloge de M. Ruyfch.

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J'AI

APPROBATION.

’Ai lâ l'ordre de Monfeigneur le Chancelier, les
par
Oeuvres de Monfieur de Fontenelle; & je ne doute point
que le Public ne reçoive avec un nouveau plaifir le Re-
cueil complet des Ouvrages d'un Auteur qui écrit avec
autant de politeffe que d'efprit, & qui embellit le Sça-
voir par l'enjouement des Graces. A Paris, ce 29 Août
Signé, DANCHET.

20739.

PRIVILEGE DU ROI.

Lo

OUIS, PAR LA GRACE DE DIEU, ROI DE FRANCE
ET DE NAVARRE: A nos amés & féaux Confeillers,
les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Re-
quêtes ordinaires de notre Hôtels Grand-Conseil, Prevôt
de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils,
& autres nos Jufticiers qu'il appartiendra, SALUT.
Notre très-cher & bien amé le Sieur DE FONTENELLE,
P'un des Quarante, tant de notre Académie Françoise,
que de notre Académie Royale des Infcriptions, & de la
Societé Royale de Londres, & Secretaire de notre Acadé-
mie Royale des Sciences, Nous ayant fait remontrer
qu'il auroit ci-devant donné au Public, en vertu de
nos Lettres de Privilege que nous lui avons ci-devant ac-
cordées pour l'impreffion de divers Ouvrages de fa com-
pofition, lefquels ont été bien reçûs,& dont il defire-
roit donner une nouvelle Edition; mais comme le tems
porté par lefdites Lettres est prêt à expirer, il nous att

roit très-humblement fait fupplier de lui en accorder la continuation fur ce néceffaire; offrant pour cet effet de les faire imprimer en bon papier & beaux caracteres, fuivant la feuille imprimée & attachée pour modele fous le Contre-Scel des Préfentes. A CES CAUSES, voulant donner audit Sieur DE FONTENELLE les marques d'eftime que méritent fes talens & fon fçavoir, & le récompenfer du zele qu'il nous témoigné avoir pour l'utilite publique à nous procurer des Livres dont les éditions & la lecture ne peuvent être que très-utiles pour l'avancement des Sciences & des Belles-Lettres, Nous lui avons permis & permettons par ces Préfentes, de faire réimprimer toutes les Oeuvres de fa compofition, en un ou plufieurs Volumes, conjointement ou féparément, & autant de fois que bon lui fembleray & de les faire vendre & débiter par tout notre Royaume, Païs, Terres & Seigneuries de notre obéiffance, pendant le tems & efpace de vingt années confécutives, à conter du jour de l'expiration du précédent Privilege. Faifons défenfes à toutes fortes de perfonnes, de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étrangere, dans aucun lieu de notre obéiffance; comme auffi à tous Libraires, Imprimeurs, & autres, d'imprimer, faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni contrefaire lefdits Ouvrages de fadite compofition, ci-deffus fpécifiés, en tout ni en partie, ni d'en faire aucuns extraits fous quelque prétexte que ce foit, d'augmentation, correction, changement de titre, même d'impreffion étrangere ou autrement, fans le confentement par écrit dudit Sieur Expofant ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de confifcation des Exemplaires contrefaits, de dix mille livres d'amende contre chacun des Contrevenans, dont un tiers à Nous, un tiers à l'Hôtel-Dieu de Paris, l'autre tiers audit Expofant, & de tous dépens, dommages & interêts. A la charge que ces Préfentes feront enregiftrées tout au long fur le Registre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, dans trois mois de la date d'icelles; que l'impreffion defdits Ouvrages fera faite dans notre Royaume, & non ailleurs; & que I'Impétrant fe conformera en tout aux Reglemens de la Librairie, & notamment à celui du 10 Avril 1725 ; & qu'avant que de les expofer en vente, les Manufcrits ou Imprimés qui auront fervi de Copie à l'impreffion defdits Ouvrages, feront remis dans le même état où les Approbations y auront été données, ès mains de notre grès-cher & féal Chevalier le Sieur Daguesseau, Chan

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