페이지 이미지
PDF
ePub

& les pays chauds, l'efpèce fuivante eft en ufage.

2. Gramen Dactylon, folio arundinaceo, majus, aculeatum forte Plin. C. B. 7. Gramen repens cum panicula graminis manna, I. B. tom. ij. pag. 439. Gramen Dactylon radice repente five Offic. Inft. 510. Gramen legitimum Cluf. Hift. CCVII. L'eau de Chiendent, pour boiffon ordinaire, eft bonne contre la gravelle.

Le Chiendent entre dans le firop de guimauve de Fernel, &c.

17. CHARDON-ROLAND, Panicaut, Chardon à

cent têtes.

Eryngium vulgare C. B. 386; I. B. t. iij. p. 85. Eryngium Mediterraneum five campestre Park. Adv. Lob. ic. 22. Iringus quibufdam.

La racine & la femence de cette plante font en ufage dans toutes les maladies où il y a des obftructions & des embarras dans les vifcères, particuliérement dans la difficulté d'uriner. Les racines de Panicaut s'emploient dans les tifanes & dans les bouillons apéritifs, comme les autres racines, environ une once fur chaque pinte d'eau. Il eft bon d'animer ces fortes de remèdes avec le mars, en mettant une once ou environ de limaille de fer dans trois pintes de cette tifane. La femence s'ordonne à demi-once dans les émulfions. L'eau diftillée des feuilles naiffantes de Chardon-Roland, bue à plufieurs verrées feule, ou mêlée avec partie égale d'eau de noix, purifie le fang, & eft fébrifuge elle guérit la jauniffe & la bouffiffure.

La racine d'Eryngium, confite au fucre, n'eft pas défagréable; & dans les maladies chroniques, les malades s'en trouvent bien. On préfère dans ce cas l'espèce qui vient au bord de la mer, qui eft trèsutile dans la phthifie & pour les ulcères des reins. La racine de Chardon-Roland entre dans le firop hydragogue de Charas, & dans le firop anti-fcorbutique du même.

18. CHARDON ÉTOILÉ, Chauffe-trape.

Carduus ftellatus foliis papaveris erratici, C. B. 387. Carduus ftellatus five Calcitrapa I. B. tom. iij. pag. 89. Spinatella Tab. ic. 701. Hippophaftum Col. Phitog. 107.

Toute la plante eft en ufage; la racine s'emploie, comme la précédente, dans les tifanes apéritives; fa première écorce, cueillie vers la fin de septembre, infufée à la pefanteur d'une dragme dans un verre de vin blanc, après l'avoir fait fécher à l'ombre, & mife en poudre fubtile, eft très-utile dans la colique néphrétique : il faut la boire le matin à jeun, le vingt-huitième jour de chaque mois. (Voyez M. Tournefort, Hiftoire des Plantes des environs des Paris, page 13.) Les feuilles & les jeunes tiges fe donnent en décoction pour la même maladie. Quelques-uns prétendent que les feuilles en poudre, un gros dans un verre de vin blanc, ou leur fuc au poids de quatre ou cinq onces pris au commencement du friffon, conviennent dans les fièvres intermittentes. La fleur féchée & mife en poudre, employée à la même dose & de la même manière, fait le même effet; d'autres la donnent en bol à demi-gros, avec huit grains de fel de tartre martial, ou l'extrait de toute la plante à deux gros, mêlé avec un gros de quinquina. Simon Pauli fait un collyre avec les fleurs de Chauffe-trape macérées dans l'eau de rofe, ou dans l'eau diftillée de toute la plante. Le fuc des feuilles de cette plante eft déterfif, appliqué extérieurement fur les ulcères, & propre pour emporter les taies des yeux, appliqué deffus. La femence de Chauffe-trape fe donne à un gros dans un verre de vin blanc, pour faire vider les matières glaireuses qui embarrassent les conduits de T'urine. Charles Etienne avertit de n'en pas faire un trop fréquent ufage, de peur de piffer jufqu'au fang.

19. RAIFORT.

Raphanus minor oblongus C. B. 96. Raphanus I. B. tom. ij. pag. 846. Radicula fativa minor Dod. 676.

La racine de cette plante eft un aliment très familier on l'appelle Rave à Paris, mal-à-propos; car le nom de Rave ne convient qu'à une espèce de gros navet qu'on mange dans le Limofin & dans l'Auvergne, qui eft rond, large & plat : les Raiforts cuits ont la même vertu que les navets. Le fuc de Raifort s'emploie dans les maladies des reins & de la veffie, caufées par des glaires ou du gravier on en donne trois ou quatre onces, avec demi-once de miel le matin, trois ou quatre jours de fuite: l'eau diftillée s'ordonne jufqu'à quatre on ces dans les potions apéritives: il ne faut pas en donner à ceux qui ont la pierre, car cette eau charie trop les fels urineux dans la veffie.

20. OIGNON.

Cepa vulgaris, floribus & tunicis candidis vel purpurafcentibus, C. B. 71. Cepe five Cepa rotunda alba vel rubra I. B. t. ij. p. 547. La racine de cette plante eft autant employée dans les alimens que dans les remèdes. On en connoît affez l'ufage dans la cuifine : à l'égard de la médecine, fix onces du fuc de la racine & des feuilles d'Oignon, avec un peu de fucre candi, eft un puiffant diurétique; il faut appliquer en même temps fur la région de la veffie un cataplafme fait avec les feuilles de pariétaire & de mauve, & les Oignons cuits & paffés par le tamis, pour les réduire en une pulpe où bouillie épaiffe. Ce cataplafme appliqué fur le nombril, & la potion ci-deffus, ont quelquefois réuffi dans l'hydropifie. Les Oignons feuls cuits fous la cendre & écrafés, appliqués enfuite comme un emplâtre fur la région de la matrice, après un accouchement laborieux, ont fait vider une matière purulente & les reftes de l'arrière-faix

d'un enfant qu'on avoit tiré par morceaux. Un Oignon coupé par rouelles, infufé dans un demifetier de vin blanc, pris les trois derniers jours de la lune, eft un remède éprouvé pour la néphrétique.

L'Oignon eft pectoral & apéritif; quand il eft cuit & amorti fous la braife, & mangé avec de l'huile & du fucre, il appaise la toux, & foulage les afthmatiques. La falade d'Oignons cuits de même pouffe les urines, & foulage le rhumatifme fur les reins. Fernel & Ambroife Paré affurent qu'un Oignon écrasé avec un peu de fel, & appliqué fur la brûlure toute. récente, en appaife la douleur, & empêche qu'il ne s'y forme des cloches. Dans la migraine, on applique avec fuccès fur la tête, des Oignons partagés en deux, & imbibés d'efprit-de-vin. L'Oi-. gnon pilé & mêlé avec du beurre frais, appaife les douleurs des hémorroïdes : le jus d'Oignon dont on a imbibé du coton, mis dans l'oreille, en diffipe le bruiffement.

L'Oignon n'eft pas feulement apéritif; il eft auffi diaphorétique, & propre dans la pefte. On donne aux peftiférés le fuc exprimé d'un Oignon dont on a ôté le cœur, qu'on a rempli de thériaque, & qu'on a fait cuire enfuite dans un four; on a foin de les couvrir pour aider la fueur que ce remède. procure on applique en même temps un pareil Oignon écrasé fur le bubon peftilentiel.

21. POIREAU.

Porrum commune capitatum C. B. 72. Porrum Dod. 688. B. tom. ij. pag. 551.

Perfonne n'ignore l'ufage de cette plante dans le potage; mais pour la médecine, le Poireau eft apéritif, réfolutif & béchique : on fait cuire fous la cendre, dans une feuille de chou, une ou deux poignées du blanc des Poireaux, qu'on applique

enfuite fur le côté dans la pleuréfie; ou bien on les fricaffe dans la poêle avec de bon vinaigre. Les Poireaux crus ou bouillis légérement, étant pilés & appliqués fur les tumeurs des articles, font excellens pour les diffiper. Les bouillons aux Poireaux & aux navets conviennent dans l'extinction de voix, & fortifient la poitrine. J'ai connu une perfonne, qui faifoit un grand fecret du firop de Poireau pour les pulmoniques. Le Poireau n'eft pas fi pénétrant que l'oignon : leurs femences font apéritives auffi bien que leurs racines; on en donne un gros après les avoir concaffées & infufées dans un verre de vin blanc.

Quatre ou cinq gouttes de fuc des fibres pilées de la racine de Poireau avec un peu de fucre, font fort bonnes pour les enfans qui ont des vers.

22. POIS CHICHE.

1. Cicer fativum flore candido C. B. 347. Cicer arietinum I. B. tom. ij. pag. 291. Cicer fativum five arietinum nigrum, rubrum vel album, Officin.

2. Cicer rubrum Offic. Cicer floribus & feminibus ex purpura rubefcentibus C. B. 347.

Quelques-uns prétendent que ces deux efpèces viennent de la même graine; quoi qu'il en foit, on emploie leurs femences indifféremment; les Pois chiches rouges font cependant plus apéritifs : c'étoit un aliment familier aux anciens, qui foutenoient que les Pois chiches brifent la pierre; & préfentement on les mange en Italie, comme nous faifons les pois verts. Leur décoction eft utile dans la néphrétique; elle fait jeter aux malades quantité de glaires, comme fi c'étoit des pierres fondues. C'eft par cette fauffe apparence que les charlatans en impofent à ceux qui ont la pierre, en leur faifant prendre plufieurs verrées de cette décoction, à laquelle ils ajoutent les lombris, & dont ils font un remède univerfel pour la pierre & la gravelle. L'expérience

« 이전계속 »