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erectum Inft. 511; Raii Hift. 182. Ocymum veterum Trag. 648. Ocymum cereale Cluf. Pan. Tab. ic. 176. cui & Tragopyrum.

Tout le monde fait que cette espèce de Blé fe cultive dans plufieurs endroits pour nourrir les gens de la campagne & les beftiaux. Sa femence eft noire & triangulaire, femblable à celle du hêtre, en -latin fagus, d'où vient le nom Fagopyrum. La farine en eft blanche; on la mêle avec celle de teigle pour la rendre plus nourriffante; on peut fubftituer cette farine aux précédentes dans les cataplaimes réfolutifs & émolliens. Tragus affure que cette forte de Blé infufée dans le vin convient aux perfonnes bilieufes, dans la difficulté d'uriner & dans l'enflure. Jean Bauhin prétend que la volaille engraiffe promptement quand on la nourrit avec ce grain.

5. BLÉ DE TURQUIE.

Frumentum Indicum, Mays dictum, C. B. 25. Triticum In dicum I. B. tom. ij. pag. 453. Mays granis aureis Inft. 531. Frumentum Turcicum Dod. 509. Milium Indicum maximum, Mays dictum, feu Frumentum Indicum, Park. Raii Hift. 1249.

Cette plante fe cultive en Afie, en Afrique & dans quelques endroits de l'Amérique, pour la nourriture des peuples : le pain qu'on prépare avec cette forte de Blé ne convient qu'à des eftomacs vigoureux & accoutumés à cet aliment; fa farine peut être employée comme les précédentes & dans le même cas. On s'en fert ici pour 'engraiffer les volailles. En Italie on en prépare des pâtes fort agréables & nourriffantes.

6. AVOINE.

1. Avena nigra C. B. 23; I. B. tom. ij. pag. 432. Aven filveftris, nigra, tenuiorque, Cæfalp.

2. Avena vulgaris feu alba C. B. 23. Avena alba I. B. tom. ij. pag. 432. Avena Dod. 511.

La femence de cette plante n'eft pas feulement la nourriture des chevaux, elle eft encore fort

utile aux hommes ; & les peuples du Nord, qui n'ont pas les autres efpèces de froment, ne laiffent pas de s'en nourrir & d'en faire du pain qui n'eft pas mauvais. En Europe même on l'emploie de cette manière dans les années de famine, & lorfque les autres grains manquent.

On fe fert de l'Avoine en médecine intérieurement & extérieurement; .on la dépouille de fa bale & de fon écorce dans un moulin fait exprès, & on en prépare ce qu'on appelle gruau, dont on fait une boiffon pectorale, adouciffante, légèrement apéritive, propre aux perfonnes échauffées & maigries par de longues maladies; elle appaife la toux & guérit l'enrouement: on la prépare comme l'orge mondé, dont nous avons parlé ci-deffus. On fait auffi avec le gruau & le lait une forte de bouillie, qui fournit un aliment très-utile, & plus léger que le riz & que l'orge mondé. On fricaffe l'Avoine avec le vinaigre, qu'on applique chaudement entre deux linges dans la pleuréfie & dans la douleur de côté. Une légère décoction d'Avoine fait une excellente tifane, non-feulement dans les picottemens de poitrine, mais auffi dans la pleuréfie, & dans la colique quelle qu'elle foit. Pour le rhumatifme, un fachet d'Avoine bouillie dans du gros vin, appliqué chaudement fur la partie fouffrante, la foulage confidérablement.

La farine d'Avoine s'emploie auffi dans les cataplafmes réfolutifs & émolliens.

7. Fèvé, Haricot.

1. Faba flore candido, lituris nigris confpicuo, C. B. 338. Faba cyamos_ I. B. tom. ij. pag. 278. Faba major recentiorum Lob. ic. 57. Bona five Phaseolus major Dod. 513. [FÈve de MARAIS.]

2. Phafeolus vulgaris Lob. ic. 59. Smilax hortenfis five Pha feolus major C. B. 339. Smilax hortenfis I. B. tom. ij. pag. 255. Dolichos Theoph. Anguil. [HARICOT, FEVEROLE.] M m ill

On fait affez l'ufage de ces légumes dans la cuifine, & que leurs femences fourniffent un aliment utile & commode. Elles ne font pas moins propres à la médecine leur farine eft une des quatre réfolutives, qu'on emploie fi communément dans les cataplafmes, pour amollir, réfoudre & difpofer les tumeurs à fuppurer. On préfère ordinairement la première espèce, quoique la feconde ne lui foit pas inférieure. Dans les cours de ventre, lorfqu'il eft permis de les arrêter, la bouillie faite avec le lait & la farine de Fève de marais eft un bon remède; je m'en fuis fouvent fervi avec fuccès. La cendre des tiges & des gouffes de cette plante brûlée, est apéritive: on en fait bouillir une once dans une pinte d'eau qu'on filtre enfuite, & qu'on fait boire aux hydropiques : j'en ai vu quelques bons effets. L'eau diftillée des fleurs eft un affez bon cofmétique, propre à nettoyer les taches & les rouffeurs du vifage.

C. Hoffmann remarque qu'il ne faut point monder les Fèves de leur écorce, car c'est elle qui eft la plus aftringente. Riviere, dans fes Obfervations, recommande le cataplafme de farine de Fèves bouillie dans l'eau & le vinaigre, pour réfoudre les tumeurs des mamelles & des tefticules. On peut s'en fervir auffi dans les hernies des petits enfans.

Thomas Bartholin nous affure qu'il n'a point trouvé de meilleur remède pour chaffer le fable des reins, que l'eau de l'écorce des Fèves: il en avoit fait l'expérience fur lui-même.

8. OROBE.

Orobus filiquis articulatis, femine majore, C. B. 346. Orobus five Ervum multis I. B. tom. ij. pag. 321. Mochus five Cicer fativum Dod. 524.

Cette plante fe trouve dans les blés. La farine

de fa femence eft une des quatre farines réfolutives qu'on emploie fi familièrement dans la Chirurgie; cette femence eft auffi déterfive & apéritive, on s'en fert comme de celle du pois chiche dont nous avons parlé dans la claffe des plantes Apéritives.

La farine d'Orobe entre dans la poudre diapraffio de Nicolas d'Alexandrie, dans l'électuaire de Juftin, & dans les trochifques de fcille.

9. VESCE.

1. Vicia fativa vulgaris, femine nigro, C. B. 344. Vicia vulgaris fativa I. B. tom. ij. pag. 310. Vicia Cam. Epit. 320. Ervum Brunf. Orobus fativus & Vicia major 1. Trag. 624.

2. Vicia fativa alba C. B. 344. Vicia albo femine I. B. tom. ij. pag. 311. Ervum veterum vel Faba veterum Trag. 626. On prend indifféremment la femence de ces deux efpèces pour en tirer une farine qu'on fubftitue à celle de l'orobe. La plupart des Auteurs conviennent que leurs qualités font auffi femblables que leur figure. La Vefce eft d'ailleurs aftringente, épaiffiffante, propre dans les cours de ventre. On s'eft trouvé réduit dans des famines à faire du pain de Vefce; il est très-lourd & difficile à digérer. 10. LUPIN.

Lupinus fativus flore albo C. B. 347. Lupinus vulgaris femine & flore albo fativus I. B. tom. ij. pag. 288. Lupinus fativus Dod. 529; Trag. 622.

On sème les Lupins dans les pays chauds, comme ici les autres légumes, & on les mange de même; on s'en fert en Catalogne & en Italie pour engraiffer les bœufs. La farine des femences de cette plante eft la quatrième des farines réfolutives fi fouvent employées dans les cataplafmes émolliens. On incorpore ordinairement la farine de Lupin avec l'oxymel pour les tumeurs des tefticules. La décoction de cette femence eft apéritive, propre à déboucher le foie, & à lever les obftructions des viscères: elle pouffe les mois comme les urines. Les Lupins

en poudre, mêlés avec le miel & le vinaigre, tuent les vers auffi bien que leur décoction; Tragus y ajoute les feuilles de rue & le poivre. La décoction de Lupins eft propre à nettoyer la peau & le vifage; elle eft déterfive, & capable de guérir la gale, les dartres & les ulcères, au rapport de cet Auteur. La farine de Lupins détrempée & cuite avec le vinaigre, appliquée enfuite en cataplafme fur les tumeurs & fur les écrouelles, les diffipent infenfiblement, fur-tout dans leur naiffance. Depuis quelques années, on a voulu faire paffer les Lupins comme fpécifiques pour les dartres; on prétendoit qu'en les avalant comine des pilules, on les rendoit chargés de la faumure de la dartre Ad populum phaleras!

Les Lupins entrent dans les trochifques de myrrhe de Rhafis, & dans l'onguent contre les

vers.

11. FENUGREC, ou Sénegré.

Fænum græcum fativum C. B. 348. Fænugræcum I. B. t. ij. pag. 363; Dod. 536; Trag. 597.

On sème cette graine dans la campagne, où elle croît aifément. La farine de Fénugrec eft émolliente, réfolutive, anodine, propre à réfoudre en adouciffant. On la mêle avec les précédentes dans les cataplafines; elle diffipe la dureté des mammelles elle appaife la douleur de la fciatique & de la goutte, employée de cette manière.

Prenez miel & vinaigre, la quantité que vous voudrez; faites-y bouillir la graine de Fénugrec jufqu'à parfaite diffolution, en la malaxant de temps de temps on passe la matière par un linge, & on la fait enfuite cuire encore avec du miel feulement, puis on l'applique en cataplafme fur les parties fouffrantes. Sa décoction eft auffi déterfive qu'adouciffante on l'emploie utilement dans les

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