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cours de ventre & dans la dyffenterie, dans les tranchées de colique, & lorfqu'il y a ulcère dans les inteftins. Tragus affure, fur le rapport de Pline, que la décoction de la farine de cette plante eft utile aux phthifiques & dans la toux invétérée. Le mucilage de femence de Fénugrec eft un grand ophthalmique. On ne prend guère la décoction de cette graine par la bouche, mais feulement en lavement dans les maladies dont nous venons de parler, & fur-tout pour adoucir les hémorroïdes; il n'en faut donner qu'une demi-livre à-la-fois, afin que le malade le garde plus long-temps, car alors ce remède eft une fomentation intérieure. Les femmes de Provence fe fervent ordinairement de la poudre de Fénugrec, dont elles faupoudrent un oignon ouvert cuit fous la cendre, pour appliquer fur le creux de l'eftomac. Elles s'en fervent (difent-elles) pour guérir le morfondement qui furvient après de violens exercices ou efforts de travail.

Le Fénugrec entre dans le firop de marrube, & dans le looch fanum de Méfué; il eft auffi employé dans l'onguent dialthea, dans le mondicatif de réfine de Joubert, dans le martiatum, dans le diachylon, dans l'emplâtre de mucilagé, & dans celui de mélilot,

12. LENTILLE.

Lens vulgaris femine fubrufo C. B. 347. Lens I. B. tom. ij. pag. 317. Lens minor Dod. 526. Lens vulgaris five agreflis, & Lenticula primum genus, Trag. 626.

La femence de cette plante eft en ufage dans la cuifine plus communément que la pharmacie je l'ai cependant rangée dans cette claffe, parce qu'elle a les mêmes vertus que les autres légumes, & que fa farine peut être employée dans les cataplasmes refolutifs & émolliens avec le même fuccès, fur-tout dans les tumeurs des mamelles & dans

les parotides, comme l'affure Tragus. La décoction des Lentilles lâche un peu le ventre lorfqu'elle eft légère; car une forte décoction, ou l'eau dans laquelle on a écrafé ce légume pour la rendre plus épaiffe & en faire ce qu'on appelle une purée, eft plus capable de refferrer que d'ouvrir le ventre; & on la donne dans les flux lientériques avec fuccès. La première eau, ou la décoction légère des Lentilles, eft déterfive & adouciffante; on l'emploie utilement pour baffiner le vifage dans la petitevérole : j'en ai vu de bons effets; mais il faut attendre que l'inflammation des puftules commence à ceffer, & ne s'en fervir que lorsqu'elles approchent de l'exficcation.

Quelques-uns affurent que la décoction de Lentilles eft diaphorétique, & propre dans la rougeole, dans la petite-vérole, les fièvres malignes & le rhumatisme on la fait prendre en tifane un peu chaude. La même décoction à la dofe de quatre onces, avec deux onces de vin blanc, bue auffi chaudement qu'on le peut au commencement de la chaleur qui fuit le friffon, guérit en une ou deux fois la fièvre intermittente, en augmentant la fueur. Les Lentilles entrent dans le cérat de cynogloffe de Galien.

13. POIS.

Pifum hortenfe majus, flore fructuque albo, C. B. 343. Pifum vulgatius majus Lob. ic. 65. Cicer arietinum Trag. 605. Pifa majora alba Í. B. tom. ij. pag. 299. Pifæolus Cæfalp. 231.

Il y a plufieurs efpèces de Pois dont l'ufage eft plus ordinaire dans les alimens que dans les remèdes j'ai fait feulement ici mention de ce légume, parce que dans un befoin on pourroit fubftituer fa farine à celle des lupins & de la vefce, toutes ces fortes de femences étant réfolutives & émollientes. Une légère décoction de Pois eft laxative

& adouciffante. Quelques-uns prétendent que les Pois appaifent la toux, & Tragus foutient qu'ils font utiles aux épileptiques. L'expérience nous apprend qu'ils font venteux, & contraires à ceux qui font fujets à la gravelle.

14. GRANDE SCROPHULAIRE, Herbe du Siège.

1. Scrophularia nodofa fætida C. B. 135. Scrophularia vulgaris & major 1. B. tom. iij. pag. 421. Scrophularia Dod. 50. Clymenum mas Gefn. Galeopfis Fuchf. Ocymaflrum alterum Trag. 185. Millemorbia, Ficaria, Caftrangula, Ferraria quorumdam. [GRANDE SCROPHULAIRE.]

2. Scrophularia aquatica major C. B. 235. Scrophularia maxima radice fibrofa, I. B. tom. iij. pag. 421. Betonica aquatilis Dod. 59. Ocymaftrum majus Trag. 185. Clymenum fœmina Gefn. [HERBE DU SIÈGE.]

La première espèce se trouve affez ordinairement dans les bois; mais la feconde eft plus commune au bord des ruiffeaux & dans les prés humides. On l'appelle Herbe du Siège, parce qu'on prétend qu'au fiège de la Rochelle qui dura très long-temps, on n'employoit à la fin pour toutes fortes de bleffures que cette plante accommodée de toutes façons. La racine, les feuilles & la femence de la grande Scrophulaire font en ufage, mais particulièrement la racine & les feuilles, qui font très-réfolutives & trèsémollientes. Elles font auffi déterfives & vulnéraires, leur fuc étant propre à nettoyer les ulcères, & ceux mêmes qui font carcinomateux. On prépare un onguent avec les racines, qu'on emploie avec fuccès pour les tumeurs fcrophuleufes, pour les hémorroïdes & pour la gale: on faupoudre auffi les parties affligées avec la poudre de ces racines, & on en fait prendre au malade le matin à jeun la dose d'une dragme, liée en bol ou en conferve avec quelque firop apéritif. L'eau où les racines de Scrophulaire ont macéré pendant la nuit, eft bonne pour les maladies dont nous venons de par

ler, fi on la boit en tifane on en fait auffi une conferve.

Sibaldi recommande l'onguent fuivant pour les écrouelles prenez panne de porc une livre, fondez-la fur un feu modéré, puis y ajoutez parties égales de feuilles de fcrophulaire, de langue-dechien, d'ortie inorte & de digitale, hachées; laiffez-les cuire doucement jufqu'à ce que l'onguent foit d'un beau vert foncé; alors paffez, & y mêlez moitié pefant de cire & de réfine, avec deux onces de térébenthine & une once de vert-de-gris; remuez le tout, & lui donnez confiftance d'onguent ua peu folide.

Voci la manière dont Tragus prefcrit la méthode de faire l'onguent de fcrophulaire. Tirez dans le mois de mai le fuc de toute la plante, confervez-le pendant une année dans un vaiffeau bien bouché, & le mêlez enfuite avec parties égales d'huile & de cire neuve. Cet Auteur vante beaucoup ce remède pour toutes fortes de gale & de gratelle, même pour celle qui approche de la lèpre. Il récommande auffi l'eau diftillée de cette plante pour les boutons & pour les rougeurs du vifage: fuivant cette méthode, il faut mettre de l'huile fur le fuc pour le mieux conferver & l'empêcher de moifir. Il y a une autre manière de faire cet onguent, qui eft plus prompte. Prenez en automne les racines de cette plante, pilez-les avec du beurre frais, & les mettez pendant quinze jours à la cave dans un pot de grès bien bouché, ou bien en digeftion au bain-marie dans une cucurbite de verre garnie de fon chapiteau, pendant trois jours feulement; il faut enfuite le paffer par un linge, après l'avoir fait fondre. Ces onguens font excellens pour la goutte, les hémorroïdes & pour les dartres vives; on fait cependant prendre aux malades la poudre des racines comme nous avons dit ci-def

fus; ou bien un verre de vin dans lequel la racine aura infufé pendant la nuit. Tragus affure que la femence de Scrophulaire écrafée & prife à la dofe d'une dragme dans le vin, eft capable de tuer les vers; & que celle de la feconde efpèce, broyée & mêlée avec le miel en confiftance d'emplâtre, & appliquée fur le front, arrête les fluxions des yeux. L'Herbe du Siège fe fubftitue à la grande Scrophulaire; & a les mêmes vertus.

La Scrophulaire entre dans l'emplâtre dibotanum, & dans le baume tranquille.

15. PETITE SCROPHULAIRE, ou petite Chéli

doine.

Chelidonia rotundifolia minor C. B. 309. Scrophularia minor, five Chelidonium minus vulgò dictum, I. B. tom. iij. pag. 468. Ranunculus vernus rotundifolius minor Inft. 286. Chelidonium minus Dod. 49. Ficaria, Hæmorroïdum Herba Offic. Malacociffus minor Fuchf. Favagello Cæfalp. 546. Strumea Plinii.

Les bois font remplis de cette plante qui fleurit dès le printemps. On lui attribue les mêmes vertus qu'à la précédente, fur-tout pour les hémorroïdes. Tragus en ordonne la poudre, le fuc & l'eau diftillée, qu'il eftime pour les ulcères qui viennent au fondement. Céfalpin la loue pour les écrouelles, foit qu'on en faffe prendre la poudre mêlée avec un peu de miel, le matin à jeun, foit qu'on en baffine la partie avec l'eau diftillée, ou qu'on la faffe boire au malade. Sylvaticus faifoit manger les racines, & Dodonée confeille de baffiner les hémorroïdes avec leur fuc mêlé avec du vin, ou avec l'urine du malade. C'eft fort mal-à-propros qu'on y applique aussi en forme de cataplafme, les racines pilées; les hémorroïdes en font le plus fouvent très-dangereufement fupprimées.

16. HERBE DE S. ETIENNE.

Solanifolia Circaa di&ta major C, B. 168. Circaa Lutetian"

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