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Serpentaire, Dracunculus. Sa racine s'emploie comme la précédente. Voyez la même claffe.

Digitale, Digitalis. La décoction d'une ou deux poignées de fes feuilles purge violemment par haut & par bas. Voyez la claffe des plantes Cépha liques.

Eupatoire d'Avicenne, Eupatorium. Les racines en infufion dans le vin blanc, une poignée ou une once dans un demi-fetier, font quelquefois vomir & vider les férofités. Voyez les plantes Hépatiques.

Sceau de Salomon, Polygonatum. Quatorze ou quinze de fes baies provoquent le vomiffement: on dit qu'un gros de fa racine fait de même. Voyez la claffe des Vulnéraires, au chapitre des Aftringentes.

Raifort, Raphanus. Deux onces de fa femence en décoction dans huit onces de liqueur, ou une once de jus tiré de la racine, purgent par le vomiffement. Voyez les plantes Apéritives.

Triquemadame, Sedum minus. Le fuc de cette herbe, fur-tout celle qui eft d'une faveur âcre, pilée depuis deux onces jufqu'à quatre, eft un purgatif & un émétique affez violent. Voyez ci-après la claffe des plantes Rafraîchiffantes.

Lierre, Hedera. Ses baies purgent par haut & par bas affez violemment; les payfans s'en fervent pour se guérir de la fièvre; ils en prennent dix ou douze. Voyez ci-après la claffe des Vulnéraires, au chapitre des Déterfives.

Nicotiane, Nicotiana. Les feuilles sèches, bouillies légérement à demi-once dans chopine d'eau, fe donnent en lavement dans l'apoplexie & dans les affections foporeufes : dans les autres cas, c'eft un remède trop violent, & qui peut être pernicieux; une cuillerée de cette décoction, prife par haut, eft un puiffant émétique. Voyez la claffe des plantes Errhines

Herbe aux poux, Staphifagria. Sa femence, depuis douze ou quinze grains jufqu'à un fcrupule en poudre, eft un violent émétique. Voyez la même claffe des Errhines.

Morelle ou Douce-amère, Dulcamara. Le fuc de fes feuilles & de fes baies purge affez fortement à deux ou trois onces. Voyez la claffe des plantes Anodines,

Bétoine, Betonica. La décoction d'une poignée de fes racines purge avec vomiffement. Voyez les plantes Céphaliques.

Euphorbe, Euphorbium. Six ou huit grains de cette gomme-réfine en poudre, font un très-violent purgatif, & un émétique qu'on ne donne que dans l'extrémité. Voyez la claffe des plantes Er

rhines.

Opoponax. On n'ordonne ce fuc gommeux & réfineux que dans l'apoplexie, à un fcrupule. Voyez ci-après les plantes Hyftériques.

Sagapenum. Cette drogue s'emploie de même ; on ordonne rarement ces gommes feules; elles entrent dans la compofition de quelques violens purgatifs. Voyez les plantes Hyftériques.

Sébeftes, Myxa. La décoction de ces fruits eft laxative; on en donne une ou deux onces dans chopine d'eau, fur-tout dans les maux de poitrine. Voyez les plantes Béchiques,

SECONDE

CLASS E.

PLANTES BÉCHIQUES OU PECTORALES.

Νους ous appelons remèdes béchiques ceux qui appaifent la toux, & qui procurent l'évacuation des matières pituiteufes, groffières & épaiffes, lefquelles compriment les véficules pulmonaires, &

font attachées à la furface interne de la trachéeartère & de fes rameaux. Cette évacuation se fait par les crachats; ce qui s'appelle expectoration; & les remèdes qui la procurent font appelés expectorans. Les crachats deviennent plus ou moins abondans, felon que les matières font plus ou moins fluides & divifées ; & la toux s'appaife d'autant plus aifément, que l'âcreté de fes matières eft plus adoucie. C'eft pour cela qu'entre les plantes béchiques, les unes font adouciffantes, comme la régliffe, les jujubes, les figues, les dattes, &c.; les autres ont la vertu de divifer la pituite épaiffie, & de la rendre fluide, comme les capillaires, l'aunée, le lierre ter-, reftre, la pulmonaire, &c. Les premières conviennent dans les toux violentes & convulfives qui viennent par irritation, & les autres daas l'afthme & dans la difficulté de refpirer. Toutes ces plantes n'agiffent point en coulant dans la poitrine par la trachée-artère; la ftructure de l'épiglotte s'oppofe à leur paffage, & il n'eft permis qu'à l'air de s'infinuer dans la cavité du poumon par ce chemin; mais elles y parviennent par la voie de la circulation du fang, & conjointement avec le chyle par le canal therachique, la veine fouclavière & l'artère du poumon.

1. CAPILLAIRE, ou Cheveux de Vénus.

On compte ordinairement entre les Capillaires. quatre ou cinq fortes de plantes, dont quelquesunes font rares à Paris; & les herboriftes ignorans leur fubftituent les feuilles de fcolopendre & celles du polypode, & même la racine de cette dernière plante qui eft très-commune. Les véritables Capillai-. res font le Capillaire noir, celui de Montpellier, le polytric, la ruta muraria & le cétérac. Ces fortes de plantes s'emploient en tifane ou en firop, en infufion ou en décoction. On fait bouillir légérement

une petite poignée de chacune de ces plantes dans deux pintes d'eau, à laquelle on ajoute un morceau de régliffe, & on fait prendre cette tifane un peu dégourdie & par verrées.

1. Adiantum foliis longioribus pulverulentis, pediculo nigro, C. B. 355. Adiantum nigrum I. B. tom. iij. p. 743. Driopteris nigra Dod. 466. Filicula que Adiantum nigrum Officin. pinnulis obtufioribus, Inft. 542. [CAPILLAIRE COMMUN.]

Cette plante eft d'un ufage trop familier, pour ne pas entrer dans quelque détail fur fes qualités. Un médecin de Montpellier, nommé Formius, en a fait imprimer, en 1644, un traité particulier, dans lequel il lui attribue de fi grandes vertus, qu'il femble la regarder comme une panacée & un remède univerfel. On peut réduire fes qualités principales à celle de purifier le fang en rétabliffant fa fluidité naturelle, en corrigeant les humeurs féreuses ou bilieufes qui prédominent dans fa maffe, & en les évacuant par la voie des urines ou de l'infenfible transpiration: ainfi le Capillaire eft apéritif, diaphorétique, hépatique & hystérique ; & c'eft fur ce fondement que Formius en ordonne la tifane dans toutes fortes de fièvres fimples ou malignes, intermittentes ou continues; dans la plupart des maladies caufées par l'embarras & l'obftruction des glandes du foie, du méfentère & des autres parties du bas-ventre; & par conféquent dans la jauniffe, dans la fuppreffion des mois & des urines, & dans les maladies des reins & de la matrice. Mais l'usage de cette plante, le plus commun, eft dans les maladies de poitrine, fur-tout dans celles qui font produites par une lymphe épaiffie dans les véficules du poumon, qu'il eft néceffaire d'évacuer par l'expectoration, après l'avoir rendue plus ténue & plus coulante. Le Capillaire commun convient à ceux qui ont une toux opiniâtre, foit qu'elle vienne d'une fluxion catarrheufe, ou d'une affection pulmonique.

On fubftitue au Capillaire commun, celui de Ca nada, qui n'est pas rare à Paris, & qui eft plus agréable au goût. On fait infufer l'un & l'autre comme le thé, une bonne pincée fur un demifetier d'eau bouillante, à laquelle enfuite on ajoute un peu de fucre,

2. Adiantum fruticofum Brafilianum C. B. 355. Adiantum Americanum Corn. 7. [CAPILLAIRE DE CANADA.] Plufieurs préfèrent l'espèce fuivante pour

firop de capillaire,

faire le

3. Adiantum foliis coriandri C. B. 355. Adiantum five Capillus Veneris I. B. tom. iij. pag. 751; Raii Hift. 147. [CAPILLAIRE DE MONTPELLIER.]

On eftime, avec raifon, le firop qui fe fait avec cette espèce, qui eft fort commune en Languedoc & en Provence.

Dans les lieux où on ne trouve pas commodé ment les Capillaires précédens, on peut fubftituer les feuilles de fougère, entre autres celles de l'efe pèce fuivante, qu'on emploie de la même manière.

4. Filicula fontana major, five Adiantum album folio filicis, C. B. 358. Adiantum album filicis folio, I. B. tom. iij. p. 714, Dryopteris candida Dod. 465. [CAPILLAIRE BLANC.] 2. POLYTRIC.

Trichomanes five Polytricum Offic. C. B. 356; I. B. tom. ilj, pag. 754. Trichomanes Dod. 471. Adiantum rubrum Lon. Capillus Veneris Officin.

Le Polytric eft plus incifif que le Capillaire, & convient fur-tout dans les coqueluches des enfans dans l'afthme humide, dans les obftructions des vifcères du bas-ventre, & dans celles de la rate prinę cipalement. Il eft fort apéritif,

3. RUTA MURARIA,

Adiantum album Tab. 796. Ruta muraria C. B. 356; I. B, tom. iij. pag. 753; Dod. 470. Salvia vitæ Adv. Lob. ic. Pa ronichia Math. Saxifraga feu Empetrum Fuchf. Filicula petrea Ruta facie Mor. Ox.

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