ÆäÀÌÁö À̹ÌÁö
PDF
ePub
[blocks in formation]
[ocr errors]

1741. N°.441

MACHINE HYDRAULIQUE,

INVENTÉE

PAR M. DE GENSSANE.

A

eft un grand cylindre de cuivre ou de fer de fonte bien poli, au bas duquel est un tuyau de communication qui joint le tuyau B.

C eft un pifton de bois traversé, & fortement attaché à fa tige.

Deft un bloc de plomb de la figure du pifton également traversé par la même tige; il eft d'un poids égal aux quatre neuvièmes d'une colonne d'eau qui auroit pour bafe celle du cylindre, & pour hauteur celle du tuyau B.

GF eft une double foupape conique; on voit à l'infpection du deffein, que le cône inférieur G bouche fon orifice de la même maniere que le cône fupérieur F bouche le fien, ce qui fe fait alternativement, c'est-àdire, que l'orifice G étant bouché, l'orifice F eft ou

vert.

L'eau entrant par une chûte d'environ dix-huit pieds dans le tuyau B, tombe dans le cylindre A, & fait lever le pifton C, jufqu'à ce que le petit plan incliné O ait reculé la détente N, qui tient accroché le levier M: alors ce levier emporté par le poids W, qui au bout oppofé échappe & éleve le tirant P par le petit crochet Í, ferme par conféquent le clapet F, & ouvre l'orifice G; pour lors l'eau du tuyau B n'ayant plus de communication avec le cylindre, & celle de ce dernier trouvant une fortie en G, s'échappe par là, laiffe tomber le pi ton C, avec le plomb D, & force le balancier E, au

moyen de la chaîne S, de bafculer avec un effort égal à 1741 la pefanteur du plomb & du pifton, ou, ce qui eft le No. 441 même, égal aux de la pefanteur d'une colonne d'eau qui auroit pour base celle du piston, & pour hauteur celle du tuyau B.

Le piston C continue de defcendre jufqu'à ce que la cheville K rencontre la détente H, & faffe échapper le tirant P accroché à cette détente par le coin I; ce tirant en tombant laiffe tomber le levier R, en même même temps la foupape G fe ferme, l'eau du tuyau B rentre de nouveau dans le cylindre, & fait remonter le pifton comme auparavant, ainfi de fuite. Il faut remarquer que le levier M ayant accroché le tirant P à la détente H, le pifton redefcend, & fait faire le même mouvement au levier M par le moyen de la cheville L, jufqu'à ce qu'il foit de nouveau accroché par la détente N où il demeure, en attendant que le piston remontant le plan incliné O, le fafle de nouveau échapper,

Préfentement, fi à l'autre bout du balancier E, on fufpend une chaîne T avec un tirant V, il est aisé de voir que cette machine peut faire aller autant de corps de que pompe, tel Z, par le des moyen potences en pieds de chevre X, qu'il en faut pour contrebalancer la pefanteur du piston CD.

Cette machine, comme on peut le remarquer par l'échelle, tient peu de place, & n'eft point fujette aux embarras, dont les rouages font fufceptibles. Le calcul fuivant fait voir auffi que par ce moyen on peut en temps égaux, & d'une même quantité d'eau, tirer un effet bien plus confidérable qu'avec des roues ordinaires.

Qu'on fuppofe un ruiffeau fournir 168 pieds cubes d'eau par minute, duquel on veut fe fervir, pour faire aller une pompe, & qu'on peut donner à ce ruiffeau

une chûte de 15 pieds.

On fuppofe auffi que ce ruiffeau avant sa chûte, a une

vîteffe de 2 pieds, 2 pouces, 4 lignes par feconde, ce qui, à caufe du produit fuppofé, lui donnera un pied quarré de jauge ou de volume.

Ce courant au bas de la chûte de 15 pieds aura acquis une viceffe de 30 pieds par feconde, & fon volume diminuant en raifon inverfe de fa vitefle, on aura 30P: .2 P., 2Po. › 4" :: 144 pouces, volume de l'eau avant fa chûte: 12 pouces 8 lignes à peu-près, volume du même courant au bas de la chûte.

1.

On fait qu'un courant d'eau d'un pied quarré ayant une vîtelle de 30 pieds par feconde, fait un effort de 1053 livres, fur ce qu'il rencontre; ainfi, pour avoir l'effort de notre courant de 12 pouces 8 lignes, on fera comme le pied quarré 144 pouces eft à 1053 l. ainfi 12P 8' iont 88 environ pour l'effort total de courant fur la roue. On fait de même que pour avoir tout l'effet poffible d'une roue à l'eau, qui eft le feul agent dont on le foit fervi jufqu'ici pour élever l'eau par la force des courans, il faut que la vitefle de la roue ne foit que le tiers de celle du courant, & pour cela il faut que la réfiftance que cette roue oppose au courant ne foit que les de celle du

Courant.

Si dans le cas présent on donne à la roue dont on fuppofe fe fervir, un diametre égal à la chûte 15 pieds, fa circonférence fera environ de 47 pieds, fa vîteffe étant le tiers de celle du courant, fera de 10 pieds par feconde, & fera fon tour en 4 fecondes, ce qui revient à un peu plus de 12 tours par minute, avec une force de 39 liv. de 88 force du courant au bas de la chûte.

[ocr errors]

Qu'on applique préfentement une manivelle double d'un pied de rayon, qui faffe agir alternativement deux corps de pompe, pour avoir l'effort du courant; fur le rayon de la manivelle, on fera comme 1 pied rayon de la manivelle, à 7 pieds rayon de la roue, ainf

1741. N°.44.

« ÀÌÀü°è¼Ó »