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de Notre-Seigneur & Sauveur JeJus-Chrift avec fainteté, lequel defcend du Ciel, habite parmi nous; il est la vie.

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L'Agnus Dei fe dit dans les termes dont nous nous fervons, ou approchant, & le Célébrant fait la Communion. La Communion étant faite, le Diacre dit au peuple Approchez avec crainte & avec for, & communiquez au Saint: j'ai péché contre Dieu. Nous croyons au Pere, Dieu vrai; nous croyons au Fils, Dieu vrai; nous croyons au Saint-Esprit, Dieu vrai. Nous confeffons & croyons que c'est le vrai Corps & Sang de JefusChrist, qui nous fera en rémiffion de nos péchés. Les Clercs répondent, & chantent: Notre Dieu & notre

Seigneur nous a apparu; béni celui qui vient au nom du Seigneur. Alors le peuple communie; le célébrant le bénit, & chante:

Faites vivre, Seigneur, votre peuple; les Clercs pourfuivent en chantant: Nous sommes remplis de vos bontés. Le Diacre ajoûte : avec foi & avec paix; & les Clercs avec lui difent: Nous rendons graces. Le Célébrant marche enfuite vers le milieu de l'Eglife; il y fait quelques prieres, & les finit en fe tournant du côté du peuple, difant: La plénitude de la Loi & des Prophétes ; vous êtes le Chrift Dieu : puis il monte à l'Autel, & après trois adorations, Seigneur Jefus-Chrift, dit-il, ayez pitié de nous. L'Evangile de S. Jean fe récire à la fin de la Meffe, felon la coutume de l'Eglife Latine.

Pendant la Meffe, les Officians ne font aucune génuflexion; mais feulement des inclinations: le Cé lébrant bénit le peuple plus de 50. fois, étendant la main fans tourner le corps. Le Diacre prononce

prefque autant de fois, & en même tems ces paroles: Béniffez, Seigneur.

Avant la Meffe,les Arméniens font une profeffion de Foi, qui eft Hérétique. Elle commence par un exorcifme, & finit par une confeffion de toutes fortes de crimes les plus capables de choquer les oreilles pieufes & chaftés.

Pour ce qui eft de l'Office divin qu'on récite dans les Eglifes 'Arméniennes, l'ancienne Langue de la Nation, qu'on peut appeller un Arménien littéral, y eft feul en ufage; mais fon intelligence eft réfervée aux Minifres des Autels, lefquels trèsfouvent ne fçavent autre chofe que le lire. C'eft non-feulement par ce Rit fingulier, que la Nation fe diftingue des autres fociétés Chrétiennes ; mais encore

par l'adminiftration des Sacremens, où ils ont introduit des abus à corriger, & d'autres à abo lir; comme on le va voir.

ARTICLE II.

Des Sacremens.

Du Sacrement de Baptême.

L'Evêque ou le Prêtre, qui adminiftre le Sacrement de Baptême, reçoit d'abord l'enfant hors de la porte de l'Eglife, qu'on tient fermée: il y récite le Pfeaume cent trentiéme, & diverfes prieres. Enfuite fe tournant vers l'Occident, il répéte trois fois l'exorcifme; puis s'étant tourné vers l'Orient, il fait trois fois les demandes ordinaires, fur la créance des principaux articles de la Foi, & dit le Pfeaume Confitemini, qui eft le cent dix-feptiéme. Alors

la porte de l'Eglife s'ouvre ; & é

A

tant ouverte

y

on marche vers

les Fonds Baptifmaux. Le Prêtre oint l'enfant d'huile bénite. Il récite à haute voix le Pfeaume, Vox Domini fuper aquas, & le 3e. chapitre de faint Jean, où JesusChrift inftruit Nicodème de la: néceffité d'une régénération spiri tuelle que le faint Baptême opère en nous; puis il bénit l'eau des Fonds. Il y plonge le Crucifix & y répand le faint Chrême, difant trois fois Alleluia, avec ces. paroles Que cette eau foit bénite ointe & fanctifiée.

Après ces premieres cérémonies, le Prêtre demande le nom qu'on donne à l'enfant ; & le nom mant alors par fon nom, il le plonge entierement trois fois dans l'eau des Fonds, difant à chaque immersion: N. ferviteur de J. C. qui fe préfente de la pro

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