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RECUEIL

DES MACHINES

APPROUVÉES

PAR L'ACADÉMIE ROYALE

DES SCIENCE S.

ANNÉE 1735.

1735. No. 431..

MACHINE

A É LEVER LES EAUX,

INVENTÉE

PAR M. DE PARCIEUX, DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES.

C

ETTI machine, qui eft dans le goût de celle de la Samaritaine & du Pont Notre-Dame à Paris, eft de même composée d'une grande roue AB, (fig. 1 & 2.) qui peut auffi s'élever & s'abaiffer. Aux extrémités CD de fon arbre font fixées deux lanternes jumelles EF: dans chaque intervalle IK (fig. 3.) font difpofées trois chevilles ou fuseaux exactement diftantes, mais pofées alternativement les unes par rapport aux autres; c'est-à-dire que les 3 fufeaux de l'ouverture I font dans les intervalles des 3 autres de l'ouverture K, de maniere que les fix fufeaux abaiffent alternativement les extrémités LM des deux leviers LP, MP. Il faut obferver que la divifion des fuseaux des lanternes F, eft auffi pofée alternativement par rapport à la double lanterne E, de forte que les deux lanternes forment quatre intervalles. Etant fuppofé rapprochée & pofée fur leur plan, la circonférence fe trouveroit divifée en 12 parties égales, fi tous les fufeaux traverfoient jufqu'au plateau fupérieur, les leviers LP, MP, ont leur centre commun, étant retenus par la même cheville P, autour de laquelle ils fe meuvent, & leurs extrémités entrent dans les intervalles IK, (fig. 3.) des doubles lanternes; à ces mêmes leviers font attachés des tirans de

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voit les

fer NO, NO. (fig. 1 & 2.) Dans la premiere figure on quatre tirans de fer affujettis aux quatre balanciers TTTT, mis en mouvement par les deux balanciers de renvoi QRS, mobile fur le même centre R, tous deux contenus dans une chape, & affujettis par le même boulon, Chaque extrémité comme S, S, (fig. 2.) tient aux extrémités, T,T, par des tirans de fer, les deux autres balanciers TVX, mobiles au point V par leurs extrémités X, X, hauffent & baiffent en tirant les étriers Z des pompes, dont l'équipage eft représenté par la fig. 4. Le plan de cette machine forme un quarré, dont la figare i repréfente la vue en profil du côté de la roue avec les deux balanciers de renvoi, SRQ, qui communiquent le mouvement de la roue aux pompes, au moyen des balanciers TVX. (fig. 2.) Il est auffi vu en profil fur la 2e. face du carré.

Les deux montans GH, ( qu'on a rompus pour éviter la confufion dans le deffein) fervent à foutenir une traverfe qui porte le palier de l'axe de la roue, & le 3. montant W paffe dans l'épaiffeur de la traverse du bâti : il eft garni d'un cric pour élever & abaisser la roue dans les accrues d'eaux, ainfi qu'il fe pratique dans les autres machines de ce genre.

Les deux figures précédentes font voir que cette machine confifte en deux équipages de pompes, pofés visà-vis & parallelement l'un à l'autre ; chaque équipage eft compofé, comme le repréfente la figure 4, d'un tuyau afpirant AB, fuppofé tremper par fon extrémité A dans l'eau que l'on veut élever la partie fupérieure B fe partage en deux branches coudées BC, BD, & fourniffant l'eau dans les deux corps de pompe EF, GH, qui trempent dans la bache I, les piftons de ces deux corps de pompe refoulent par le moyen des chaffis ou étriers FL, HM, fixés aux extrémités X, X, des feconds balanciers XVT. (fig. 2.) Les deux corps de pompe exac

tement fermés à leur partie fupérieure E, G, fe réunifsent & ne font qu'un feul tuyau vertical NP, qui rend l'eau refoulée par la partie courbée P.

La conftruction de ces tuyaux & leur affemblage ne contient aucune idée nouvelle : les tuyaux tels que C, D, font garnis de foupape à l'ordinaire, qui empêchent le retour de l'eau dans l'inftant de l'aspiration: il en eft de même des pistons des pompes; ce font des étriers, & des tiges en fourchette telles qu'elles font décrites en beaucoup d'endroits, & ce feroit entrer dans un détail superAu que de répéter ici ce qui eft déjà parvenu au Public dans d'autres collections, telle que l'Architecture hydraulique de l'édition de 1739, tom. II, chap. III.

La defcription ci-deffus fait affez comprendre les effets de la machine de M. de Parcieux : cependant je vais en expliquer de fuite tous les mouvemens.

La roue AB fig. 1 & 2.) fait tourner les lanternes EF fixées aux extrémités de fon arbre, & pour fe fervir de celle qui paroît dans la troisieme figure cotée F, fr l'on imagine la roue tourner de P en Y, il eft clair que le fuseau 8 rencontrant l'extrémité M du levier, l'entraînera par fa révolution, & le fera baifler, ce qui ne peut arriver fans que l'extrémité T du levier 9 ne s'abaiíle, pendant que l'autre bout X, 10 s'éleve, & par conféquent en tirant l'étrier du corps de pompe EF refoule l'eau dans le tuyau vertical NP. (fig. 2 & 4.) On remarquera que pendant ce refoulement il fe fait une afpiration du même côté: car la lanterne E, oppofée à F, tirant fur un levier femblable, abaiffe le deuxieme balancier de renvoi, dont l'extrémité S, en s'élevant, fait baiffer le levier X, 12, en élevant le bout T, 13, & voilà l'afpiration. Il réfulte de ces balancemens alternatifs & continus, qu'il y a toujours de chaque côté une pompe qui afpire, & l'autre qui refoule; le dégorgement eft donc continuel & fans interruption fenfible.

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