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ature étoit belle & favorable. » Que M. l'Evêque d'Ofnabruch après la Paix de Munfter, avoit fait paroître beaucoup d'incli- » nation d'acquerir de la gloire » par les armes,& de fe mettre âla » tête d'un corps de douze mille >> hommes, que fa Maison avoit, » pour venir fervir Sa Majefté de » fa perfonne & defdites troupes; » qu'alors le Roy n'avoit pû en- » tendre à la propofition, parce- » que Sa Majefté efperoit tou- » jours, que les Efpagnols vou.»

droient bien lui faire raison à » l'amiable fur les Droits échûs à « la Reine; mais fi ce brave Prin-‹ ce étoit encore aujourd'hui «e dans la même difpofition, Sad. » Majefté n'en auroit pas moins » d'accepter fa propofition avec » grande joye. Que les Pays bas étoient grands& pouvoient facilement donner le moyen au Roy de récompenser avanta-»

geufement fes amis, qui auroient pris part à fes interêts, l'auroient affifté à tirer raifon des Efpagnols & à fe la faire elle-même, & qu'on pourroit saifément convenir d'ailleurs des conditions du payement de » la fubfiftance dudit corps, & »autres choses semblables, toutes fort obligeantes. La reponie » que ledit Baron de Plato fit à » cette depêche, fut

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que Mef» fieurs de Brunfwick eftimoient beaucoup ces demonstrations , de l'eftime & de la bonne vo» lonté de Sa Majefté; mais que » les chofes ayant beaucoup » changé de face depuis la Paix » de Munfter, par diverfes nou» vehes Alliances que leur Mai

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fon avoit contracté avec d'au"tres Princes, ils n'étoient plus ", en état d'entendre à ces fortes » d'ouvertures. Voilà donc déja une matiere que je vous four

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nis de fervir le Roy, en cas que » vous y trouviez quelques plus grandes difpofitions de la part defdits freurs Princes, qu'il» n'en a paru par la Reponfe qu'ils ont faite audit Baron Plato,» & s'ils veulent bien aujourd'hui » y entendre, vous n'aurez qu'à » me le faire fçavoir & me mar- » quer en même temps ce qu'ils >> pourroient demander en é- » change de Sa Majefté, foit» pour quelque portion des con- » quêtes des Pays bas. S'ils ne » jugent pas à propos d'entrer » en de fi grands engagemens » qu'ils veuillent feulement le » fenir dans une exacte neutrali- » té, promettre à Sa Majefté de » ne s'engager avec aucun autre Potentat ou Prince contre fes » interêts, refuser toutes fortes » de levées & de paffages dans » leurs Etats aux Troupes qui voudroient venir affifter les

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Efpagnols aux Pays-Bas, join » dre même leurs Troupes aux » autres Princes, qui pour le » bien & la tranquillité d l'Em» pire euffent fait une liaison en» tre eux pour s'opposer aufdits paffages & enfin renouveller » l'Alliance du Rhin. En ce cas» là donc Sa Majesté fe conten » tera & fera même fort fatis» faite. Vous fçaurez de leurs Alteffes ce qu'elles auroient de» firé en échange de Sa Maje fté, pour avoir plus de moyen » de continuer à entretenir leurf" dites troupes pendant tous ces » mouvemens de guerre, & me » le faifant fçavoir je vous in» formerai bien-tôt des dernieres » intentions de Sa Majesté, ce» pendant je demeure

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MONSIEUR,

Votre très-humble & trèsobéiffant ferviteur,

DE LYONNE.

Mais après que je fus fait hom me du Roy mes honneurs commencerent à diminuer, cela même alla affez vîte & j'en fis rire M.deLionne quelque tems après que je fus revenu. Auffi-tôt que ce Miniftre eut reçû ma répon fe, je me trouvai revêtu du caractere d'Envoyé du Roy avec une Inftruction de ce que j'avois à faire & un plein pouvoir de traiter avec Meffieurs de la Maifon de Brunswick. Voilà mon procès fait & parfait à Paris & je me trouve Plenipotentiaire du Roy en Allemagne. M. le Comte de Valdeck étoit fort attaché à ces Princes, jufques-là j'avais vêcu avec lui en fort bonintelligence,mais defirantfort de pouvoir obliger l'Empereur à de faire Prince de l'Empire, joint aux liaisons qu'il avoit avec les Etats d'Hollande, où étoit fon principal bien, faifoit que nous

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