Nous pourrons balancer le pouvoir de Céphife.
Monfieur, je vous protege, & cela vous fuffit.

Et ta Maîtreffe?

VALER E.

NÉRIN E.

Elle est pour vous fans contredit

Si le Gouvernement.....

VALERE.

Va, mon affaire eft bonne, Et je fors de ce pas pour voir une perfonne, Dont notre Babillard m'a fait ressouvenir, Et qui pour moi je crois, pourra tout obtenir ; Dans le tems que lui-même entretiendra ces Dames, Et qu'il va tenir tête au caquet de fix femmes. NÉRIN E.

Rentrons, j'entends nos gens qni parlent en chorus.

SCENE I X.

LEANDRE, CÉPHISE, ISMENE, HORTENSE, DAPHNÉ, DORIS, MÉLITE,

DORIS & MÉLITE, entrant les premieres. Ous nous rendons, Madame, & ne difputons plus.

N

HORTENSE, à Céphife.

Je fuis de la maison, point de cérémonie.

LEANDRE, fe plaçant au milieu. Mesdames, vous voilà fort bonne compagnie : Vous n'avez qu'à parler, je fuis prêt d'écouter Et de tous vos difcours je m'en vais profiter. DAPHN É.

Vous êtes aujourd'hui coëffée en mignature. [ Bas à Hortenfe. ]

Sa parure eft risible autant que fa figure.

Je fuis en négligé.

DORIS.

IS MEN E.

J'aime cette façon.

CEPHISE, avec poids & lenteur.

Elle vous fied.

LEANDR E.

Cela vous donne un air fripon.

HORTENSE.

Je viens de rencontrer Lucile dans la rue:
Et je vous avouerai que je l'ai méconnue.

ISMEN E.

Elle devient coquette en l'arriere faison.
MÉLITE.

Elle est toujours au Bal, c'est là fa paffion.

Mais à

CÉ PHIS E.

propos de Bal, on m'a fait une histoire.

LEANDRE.

Bon. Racontez-nous-là : plus qu'on ne fauroit

croire

J'ai l'esprit curieux.

J'en fais une.

CÉPHIS E.

Je vais vous la conter.

DORIS.

LEANDRE.

Et moi deux.

CÉPHIS E.

Voulez-vous m'écouter?

DAPHN É.

Oh! vous parlez fi bien, que je fuis toute oreille. [A part. ]

Son ton de voix m'endort, & déjà je sommeille.

LEANDRE.

C'est la jeune Marquife.

ISMENE, à part.

Il va, par fon babil, indifpofer Céphise.

CEP HIS E.

Un inftant, attendez ; celle dont il s'agit
A près de foixante ans, à ce que l'on m'a dit.